Vins et millésimes
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2020
Le millésime 2020 a connu le printemps le plus sec depuis les 10 dernières années (référence 1981-2010). Pas de pluies depuis la mi-mars, soit depuis environ 40 jours. Arrivée des pluies dès la fin avril.
Floraison vers la fin mai (30.05), sec, excellentes conditions, plusieurs semaines sèches et ensoleillées, jusqu’à des épisodes de fortes pluies (dès 03.06), la floraison se poursuit dans des conditions climatiques mitigées. Pression moyenne (mildiou) à assez élevée (oïdium).
Grêle la nuit du 21 juillet. Juillet, août jusqu’à mi-septembre très chaud et sec. Nuits encore relativement chaudes.
Pour les Pinot Noirs, le Gamaret et la Syrah, les pertes sont très importantes. Pertes totales pour la Mondeuse.
Fenêtre météo pour les vendanges jusqu’au 22.09 ratée. Dépression et précipitations fréquentes dès l’arrivée de l’automne. Forte chute des températures et neige en basse altitude (1000m) le 25 septembre. Court épisode de grêle samedi 26 (lentilles et pluie).Prochaine fenêtre météo 29-30 septembre.
Les conditions sanitaires ont été malgré tout assez satisfaisantes, avec toutefois des dégâts liés aux insectes. Les grappes touchées par la maladie étant sèches, ont été isolées facilement.La vendange, extrêmement réduite, a nécessité un tri sévère.
Vendange Pinot Noir et Gamaret le 30 septembre sur une journée idéale, couverte et pas trop chaude. Les pluies reprennent le 1er octobre.
Vendange Syrah le 9 octobre sur une belle journée, majoritairement couverte et pas trop chaude.
2019
Le millésime 2019 a connu un hiver particulièrement sec et plus doux que la moyenne (référence 1981-2010). Le mois de mai a ensuite marqué un coup de frein. La floraison s’est déroulée dans de bonnes conditions. En été, les fréquents épisodes de pluies suivis de températures en hausse, ont soumis le vignoble à une forte pression de maladie (oïdium). Pour les Pinot Noirs, les pertes sont très importantes.
Un épisode de grêle a légèrement touché le vignoble dans la nuit du 1er juillet.
Les conditions sanitaires ont été malgré tout satisfaisantes, avec toutefois des dégâts liés aux insectes. Les grappes touchées par la maladie étant sèches, ont été isolées facilement.
La vendange, extrêmement réduite, a nécessité un tri sévère. Elle a été difficile à placer entre les épisodes de pluie d’octobre.
Les niveaux de sucres ont été très vite élevés (maturité alcoolique). Le maintient de l’équilibre (acidité) a constitué l’un des enjeux. La patiente recherche de la maturité poly-phénolique (peau, pulpe, pépins, complexité des jus) a poussé la vendange au-delà de la mi-octobre.
2018
Le millésime 2018 a connu un hiver inégal et tardif. Dès le débourrement (avril) et de manière continue, les températures plus élevées que la moyenne (référence 1981-2010) se sont conjuguées à des précipitations en net retrait.
Les épisodes de fortes chaleurs ont marqué le millésime, avec à la clef d’importants risques d’orages et de grêle. Les très faibles précipitations ont induit un important stress hydrique bloquant ponctuellement la maturation, favorisant en définitive l’opulence des vins.
La pression de maladies est restée faible. Les conditions sanitaires ont été très satisfaisantes avec toutefois de nombreux dégâts liés aux insectes et aux oiseaux.
Les niveaux de sucres ont été particulièrement élevés (maturité alcoolique), surtout avec une telle précocité. La recherche de l’équilibre (acidité) a constitué l’un des enjeux. La patiente recherche de la maturité poly-phénolique (peau, pulpe, pépins, complexité des jus) a poussé la vendange jusqu’à la deuxième semaine d’octobre.
2017
Le millésime 2017 a connu un hiver inégal et précoce, se terminant avec des températures plus douces que la moyenne (référence 1981-2010). Dès le débourrement (avril) et jusqu’à la maturation (septembre), les températures légèrement plus élevées se sont conjuguées à des précipitations parfois en net retrait.
Les conditions climatiques clémentes, le niveau très faible des précipitations ainsi que la fraîcheur relative du mois de septembre ont favorisé l’équilibre et la complexité des vins.
La pression de maladies est restée faible. Les conditions sanitaires ont été très satisfaisantes, avec toutefois des dégâts liés aux insectes. Les vendanges se sont déroulées dans des conditions idéales.
Les niveaux de sucres ont été élevés (maturité alcoolique), avec un équilibre évident (acidité). La recherche de la maturité poly-phénolique (peau, pulpe, pépins, complexité des jus) a poussé la vendange jusqu’aux premiers jours d’octobre.
2016
Le millésime 2016 a connu un hiver doux, accompagné de précipitations plus élevées que la moyenne (référence 1981-2010). Dès le débourrement (avril) et jusqu’à la fin juillet, les températures dans la norme se sont conjuguées à des précipitations bien plus élevées.
A ce moment-là – en culture biologique – il était difficile d’imaginer qu’il y aurait du raisin à la vendange. Les conditions climatiques hétérogènes et difficiles du début, ont laissé place à trois mois sereins sauvant littéralement le millésime.
La pression de maladies a été forte (mildiou, oïdium, pourriture grise, piqûre acétique). Les conditions sanitaires ont été difficiles avec également des dégâts liés aux insectes.
Les bonnes conditions météorologiques et le tri sévère opéré lors de la vendange ont permis de conserver le meilleur du raisin.
Les niveaux de sucres ont été satisfaisants (maturité alcoolique), avec le maintient d’un certain équilibre (acidité). La patiente recherche de la maturité poly-phénolique (peau, pulpe, pépins, complexité des jus) a poussé la vendange jusqu’à la deuxième semaine d’octobre.
Pinot Noir – 2016
Notes de dégustation (22.10.2018, Derek Shaw, Wine Passport Switzerland)
Robe : rubis claire avec des reflets tuilés.
Nez : un nez propre et éthéré avec des arômes de cerises rouges, kirsch, toffee et des épices douces (cannelle et clou de girofle).
Palais : le vin est propre, frais et léger sur les fruits rouges mûrs (framboise et cerise rouge). Une note boisée apporte une belle complexité au fruit, néanmoins une légère note acétique est perceptible. Les tannins sont soyeux et la finale est longue et vivifiante.
Gamaret – 2016
Notes de dégustation (03.03.2020, Derek Shaw, Wine Passport Switzerland)
Robe : rubis claire avec des reflets grenat. Le disque présente une légère évolution.
Nez : un nez propre qui livre des arômes de fruits rouges très mûrs (framboise, fraise) et de cassis. Des notes fumées et cendrées ainsi qu’une touche vanillée soutenue par une utilisation réfléchie de la barrique apportent du caractère à ce vin.
Palais : une belle pureté de fruits très mûrs en bouche et beaucoup de fraîcheur pour un vin à la corpulence moyenne doté d’une structure solide et d’un bel équilibre. La finale est fraîche et longue. Encore dans son adolescence, il aura besoin de temps pour s’assouplir.
2015
Le millésime 2015 a connu un hiver dans la norme, avec des précipitations plus basses que la moyenne (référence 1981-2010). Dès la floraison (juin) et jusqu’à la fin août, les températures élevées se sont conjuguées à des précipitations en net retrait.
Les épisodes de fortes chaleurs en début d’été ont marqué le millésime, avec à la clef d’importants risques d’orages et de grêle. Les très faibles précipitations ont induit un important stress hydrique bloquant ponctuellement la maturation. Au moment des vendanges, des raisins très mûrs favorisent la concentration et l’opulence des vins.
La pression de maladies est restée faible. Les conditions sanitaires ont été satisfaisantes avec toutefois des dégâts liés aux insectes.
Les niveaux de sucres ont été particulièrement élevés (maturité alcoolique), surtout avec une telle précocité. Le maintient de l’équilibre (acidité) a constitué l’un des enjeux. La recherche de la maturité poly-phénolique (peau, pulpe, pépins, complexité des jus) a poussé la vendange jusqu’à la dernière semaine de septembre.
Pinot Noir – 2015
Notes de dégustation (22.10.2018, Derek Shaw, Wine Passport Switzerland)
Robe : couleur grenat ambré sombre avec une couronne tuilée.
Nez : l’automne dans le verre ! Arômes complexes de sous-bois, tout particulièrement de champignons, d’humus, de terre mouillée et de feuilles mortes. Notes empyreumatiques de fumée et senteurs animales (fourrure, cuir, musc).
Palais : corpulence moyenne avec une structure tannique délicate. Complexe, frais et équilibré avec une touche de sucre résiduel et des amers nobles en finale.
Vin complexe, noble, frais, racé, équilibré et long en bouche. Signes d’évolution certains.
Gamaret – 2015
Notes de dégustation (22.10.2018, Derek Shaw, Wine Passport Switzerland)
Robe : couleur pourpre opaque avec une couronne grenat brillante.
Nez : un panier de fruits noirs frais et confits. Du cassis, de la mûre et de la myrtille ainsi que des senteurs envoûtantes de confiserie !
Palais : une vague de fruits noirs frais et confits dans une structure tannique solide et soyeuse (pas de dureté). Le bois est raffiné et maitrisé. Grande pureté de fruit. Son goût donne l’impression d’entrer dans une confiserie !
Vin singulier, frais, fruité, racé, puissant, complexe, équilibré et long en bouche.
